La démarche scientifique : regard d'un enseigant, Sébastien Lé
S03:E06

La démarche scientifique : regard d'un enseigant, Sébastien Lé

Episode description

Dans le cadre d’une Unité d’Enseignement, des étudiante·s L3 agronomes se sont immergée·s dans une démarche scientifique, de la formulation d’une problématique complexe jusqu’à la valorisation de leurs travaux par un poster. L’objectif est de développer des compétences clés telles que la recherche documentaire, l’analyse critique, la rigueur méthodologique et la communication scientifique. Pour comprendre cette démarche, nous avons interrogé deux étudiants  Basile Bessonnet, Thibault Tesson et un enseignant encadrant Sébastien Lé, entre décembre 2024 et janvier 2025… 

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Dans cet épisode, nous mettons en lumière un dispositif marquant de la formation à

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l'Institut Agro Rennes-Angers, la démarche scientifique. Sébastien Ney, ancien enchercheur

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au laboratoire de mathématiques appliquée, propose une approche singulière et engagée

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de cette démarche scientifique. Sa posture pédagogique, volontairement transversale,

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invite les étudiants à explorer des problématiques sociétales, comme la résilience alimentaire.

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Pour lui, initié à la recherche, c'est avant tout apprendre à formuler une problématique,

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à se positionner face à des enjeux actuels et à développer une réflexion autonome libre

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et critique. Ce cadre, souple mais exigeant, permet aux étudiants de construire du sens,

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de prendre la mesure de leurs responsabilités et d'expérimenter une recherche connectée

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au réel. Je vous invite à découvrir la pratique pédagogique de Sébastien Ney dans

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le cadre de ce dispositif et comment il participe à la construction réflexion personnelle

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et professionnelle des étudiants.

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Donc moi c'est Sébastien Ney, je suis ancien enchercheur au laboratoire de mathématiques

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appliquée et il se trouve qu'en fait nous on est une discipline un peu transversale,

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ce qui nous permet de nous intéresser un peu à plein de choses. Et donc systématiquement

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j'essaie de proposer dans le cadre de la démarche scientifique, soit des sujets de

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société, enfin voilà, des sujets en rapport avec le social, la psycho, des choses qui

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sortent un peu du cadre de l'agro, du cadre tel qu'il est défini à l'institut. Et donc

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là il y avait un sujet sur la résilience alimentaire. Et donc je pense que c'est des

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sujets qui peuvent intéresser, c'est des sujets qui sont d'actualité, et c'est des

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sujets qui ne sont pas techniques mais qui permettent de comprendre le monde un peu différemment.

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Alors l'intention de départ c'est en fait de montrer à une promo, parce qu'en fait

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le sujet à la fin il est valorisé par un poster. Et donc en fait pour moi c'est un

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outil de communication d'un sujet que je considère grave. Donc moi ça me permet,

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n'ayant pas de courant propre sur la résilience alimentaire par exemple, ça me permet de

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faire un petit point d'actualité à l'ensemble de la promo. Ça c'est un objectif caché,

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et puis après l'objectif réel c'est celui de la démarche scientifique, et puis après

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c'est les ouvrières à un sujet, et puis après l'objectif on va dire plus large, c'est

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ce sujet soit bien traité et qu'il intéresse l'ensemble de la promo. Et moi je m'en sers

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vraiment à la fois comme un outil d'enseignement et comme un outil de communication. Donc j'essaye

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d'avoir un petit peu, de jouer sur les deux tableaux. Je veux que cette communication,

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cette signalisation, ce poster en fait, il intéresse les gens et que le sujet intéresse

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les gens. Et donc j'ai vraiment envie de diffuser aussi de l'information à travers cette démarche

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scientifique. Alors j'ai une question qui me vient, c'est quoi pour toi cette démarche

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scientifique ? Qu'est-ce que tu mets derrière ? En fait pour moi, avant tout, c'est pas

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de la technique, c'est donner un sens à un sujet, c'est vraiment apprendre aux étudiants

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à se positionner par rapport à une problématique. Et je pense que si les gens savent faire ça,

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en fait ils vont forcément taper sur les bons sujets, enfin les bons sujets, les sujets

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qui vont faire bouger le monde. Et donc une démarche scientifique, c'est savoir positionner

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de la technique au sein d'une problématique, et donc ça veut dire qu'il faut savoir formaliser

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cette problématique. Et je pense qu'en fait si on sait formaliser une problématique,

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et si on arrive à comprendre les enjeux qu'il peut y avoir derrière cette problématique,

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en fait on sait quelque part choisir les bons problèmes. Enfin je dis pas qu'il y a des

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bons problèmes et des mauvais problèmes, mais il y a des problèmes qu'il est urgent

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de traiter. Je prévois pas grand chose, on essaye d'être dans un cadre le plus libre

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possible, et donc on discute, on écrit. Je dis souvent, mais en fait je devrais pas le

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dire, on essaye de s'appuyer sur de la bibliographie on va dire le moins possible, parce que les

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sujets que je propose sont souvent ouverts, mais il faut de la bibliographie dans le cadre

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d'un démarre scientifique, ça c'est une figure de style imposé. Mais au début on

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est vraiment sur une réflexion complètement libre.

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C'est-à-dire ?

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C'est-à-dire qu'en fait on essaye de définir nous-mêmes comme si on pouvait réinventer

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la roue, tous les mots-clés du sujet. Donc on essaye de s'approprier on va dire un peu

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comme un artisan le sujet, en essayant de le déconstruire, de le reconstruire, de le

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faire converger, de le faire discuter à plusieurs, et puis après on le fixe. Quand je pars sur

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un sujet, comme en fait ma recherche ne dépend pas de ce sujet-là, en fait j'ai pas d'idée

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préconçue de ce sujet-là, et donc j'ai la possibilité, mais je pense qu'il y en a d'autres,

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de partir là où veulent partir les étudiants aussi. C'est-à-dire que le sujet a un cadre,

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mais on peut éventuellement sortir du cadre, il n'y a vraiment pas de souci. Du moment

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que ce qui leur ressort c'est quelque chose d'utile, et qui fasse à la marge un peu bouger

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les lignes. Les gens qui viennent pour ce type de sujet, c'est quasiment forcément

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des gens qui sont un peu engagés. Les gens qui choisissent, et si effectivement c'est

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leur premier ou leur deuxième choix, c'est des gens qui sont engagés. Parce que c'est

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pas du tout des sujets qui sont technologiques, c'est pas des sujets qui touchent directement

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à une discipline de l'agro en tant que tel. À aucun moment quand on lit le sujet,

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on peut retrouver un moment un module de l'agro, c'est pas possible. Donc c'est des gens qui

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sont engagés, qui s'intéressent à une question de société, à une question sociétale,

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et c'est des gens qui veulent apporter la connaissance. Et une connaissance qui se démontre

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pas forcément par une expérimentation. C'est plus des choses qui interrogent... ça nécessite

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qu'on aille voir des gens, qu'on aille discuter avec des gens, qu'on aille comprendre un peu

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humainement ce qui se passe. Ils se sont interrogés sur la question de la résilience alimentaire,

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et donc en fait ils se posent la question de savoir comment se positionnent les gens

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dans le monde par rapport à la question de l'alimentation. Est-ce que c'est un rapport

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direct à l'homme, ou est-ce que c'est un rapport plus indirect ? Et donc ça concerne

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pas que l'homme, mais les gens qui habitent sur la planète. Est-ce qu'on arrive à identifier

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des profils de personnes qui vivent pour eux-mêmes, ou qui sont connectés les uns aux autres ?

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C'est un peu ça la question. Mais à travers cette question-là, se poser la question de

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savoir si on peut mesurer son rapport à l'autre. C'est comme ça que j'ai un peu joué à

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des choses. Et en fait, on fait ça sur le prisme de l'alimentation. Si on demande aux

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gens si la guerre en Ukraine les touche directement d'un point de vue de leur garde-manger, en

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fait ça permet de savoir le niveau de compréhension que les gens peuvent avoir des dépendances

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entre les uns et les autres. Hypothèse numéro un, la guerre en Ukraine ne me touche pas,

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et donc je vis un peu dans mon monde pour moi-même, alors j'exagère un peu. Et puis

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après, la guerre en Ukraine me touche directement pour tout un tas de raisons, et en fait je

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mesure une certaine empathie ou une certaine compréhension des flux alimentaires ou des

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ou des relations de dépendance qu'il y a entre les pays. Ça c'est le type de question que les

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étudiants, tu les as amenés à avoir ? C'est ça, c'est ça. En fait, le sujet amène ça,

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parce que la résilience alimentaire, c'est une question qui tourne autour de l'autonomie et donc

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qui tourne autour aussi du rapport à l'autre. Donc en fait, c'est l'autonomie sous toutes ses

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formes, et donc en fait il y a de l'autonomie parce qu'éventuellement il y a des échanges,

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et en fait ces échanges, il faut les voir à différents niveaux. C'est un peu la compréhension

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de l'autonomie dans le monde dans lequel on vit. En fait, on s'aperçoit que comme le sujet est un

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peu nouveau, mais qui s'y intéresse en fait... Enfin, là où ça m'étonne, c'est dans le résultat

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final. Je suis toujours étonné qu'à un moment, en fait, à la fin, tout s'accélère et réussissent

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à produire vraiment pour moi de très belles choses. Mais c'est comme dans toutes les recherches,

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je pense qu'en fait ça flotte beaucoup au départ, donc il y a des moments de flottement,

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il y a des moments d'interrogation, on se demande si on va y arriver, et à la fin on ne sait pas

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par quel miracle ça converge, et ça c'est toujours étonnant. Et à un moment, on ne sait pas comment

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ça se cristallise dans le cerveau, c'est ça qui est fou. Donc ils partent sur des pistes improbables,

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on sent que pendant le projet, il y a des gens qui n'ont même pas encore la maîtrise du sujet,

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et donc ils se demandent si ce qu'on est en train de produire, c'est-à-dire un outil de mesure,

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donc un questionnaire, donc ils se demandent si ce qu'on est en train de produire, c'est bien,

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c'est pas bien, ils font des recueils de données, ils commencent à analyser les données, ils

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commencent à comprendre la portée de ce qu'ils font, en fait. Ils font des choses avant même

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de comprendre l'intérêt de ce qu'ils font, parce qu'en fait c'est le temps qui veut ça,

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c'est le planning qui veut ça, mais en fait il faut avancer. Ils font confiance, ça c'est assez

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étonnant, donc ils y vont, et ils ramènent suffisamment de matière à réfléchir. C'est-à-dire

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qu'à un moment, on leur dit, bon allez, il faut aller pêcher, ils ne savent pas trop pourquoi il

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faut aller pêcher, mais ils y vont, ils construisent des outils de pêche, enfin bref, ils ramènent le

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poisson et à la fin, en fait, on arrive à produire quelque chose de riche. Je pense qu'ils font

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confiance parce que, je ne sais pas comment c'est géré, les autres groupes, parce qu'on est là,

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je pense, avec eux, parce qu'ils sentent une certaine implication, je pense, et je pense que

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ça peut fonctionner comme ça. C'est-à-dire que si vous voyez en face de vous une personne qui

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est impliquée, en fait je pense que socialement c'est difficile de ne pas en faire autant. Et

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après c'est le sujet qui veut ça, il y a le sujet avant tout. Je pense qu'il y a une

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certaine urgence, il y a le sujet. Il y a quand même une double contrainte dans cette démarche-là, c'est qu'ils sont

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à la fois en train de s'approprier la démarche scientifique pour en avoir peu fait, et un sujet

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qu'ils ne connaissent pas du tout. Oui, ça c'est une vraie grosse contrainte, mais je me dis que si on

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le fait pas maintenant à ce niveau-là, en fait ça va être trop tard. Pour

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apprendre simplement la démarche scientifique, je pense qu'en fait on n'est pas obligé de poser

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un sujet de société. Mais je pense qu'en fait, pour revenir à l'implication, je pense que c'est

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la combinaison, c'est l'ensemble qui fait qu'on a envie d'aller plus loin, qu'on a envie de faire

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de la recherche. Parce que le sujet est impliquant, parce que du coup il y a des attentes. En fait c'est

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des attentes qu'on n'énonce même pas, c'est des attentes qu'on ressent, et donc

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je pense qu'on a envie de bien faire. Et puis après je pense qu'on a envie aussi de... s'il y a des

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individualités qui sont assez fortes dans le groupe, on a envie de bien faire un peu pour ces gens-là.

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C'est-à-dire qu'il y a forcément toujours un peu des meneurs, et donc on a envie de se mettre un peu

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à niveau. Donc il y a un effet de groupe, il y a un effet du sujet, il y a ces ingrédients-là

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qui ensemble font qu'on arrive à en tirer quelque chose. À la fin, quand ils soutiennent

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leur projet, ils partent sur des choses qui sont complètement décalées, et en fait c'est à

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chaque fois des grosses prises de risques que je leur propose. Une grosse prise de risques dans

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la présentation du poster, il n'y a rien de classique en fait, et je pense que ça les attire aussi.

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Le fait qu'on arrive à construire quelque chose de solide dans une forme qui est un peu

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décalée. À la fin je crois pouvoir les féliciter. En fait ma façon, je ne sais pas si c'est la bonne,

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de débriefer, quand c'est le cas, c'est de leur dire qu'ils ont fait un super boulot. En fait

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c'est un peu, je ne sais pas comment dire, c'est un peu un message que je délivre de façon

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inconditionnelle. C'est-à-dire qu'en fait, c'est un peu bizarre, on a fait un truc ensemble, et donc

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à la fin, mon message c'est de dire qu'en fait je serai avec eux coûte que coûte. Et donc je

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débriefe pas, mais systématiquement à la fin de leur soutenance, enfin bref, je dis ouais c'était

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super, prenez exemple sur eux, enfin bref, c'est peut-être pas forcément tout à fait juste ce

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que je dis, mais j'ai envie de les booster en fait une dernière fois.

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Quelle est ta posture ? Qu'est-ce que tu produis avec eux ? Qu'est-ce que tu leur permets ?

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Je suis en même temps sur la forme très très distante de mes élèves, et en même temps très

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très proche dans les interactions. Donc on a beaucoup d'interactions, pas forcément cordiales,

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mais à travers lesquelles je pense qu'ils ressentent quelque chose qui relève un peu de

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de l'engagement vis-à-vis d'eux. Et donc en fait je pense qu'ils sentent un engagement, et que cet

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engagement en fait les responsabilise d'un certain point de vue. Mais je sais pas, je sais pas dire.

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Moi je suis très exigeant, donc je pense qu'en fait les étudiants qui sont

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dans mon groupe veulent aussi montrer qu'ils peuvent faire des choses. Et je pense qu'en fait,

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je sais pas comment, mais j'arrive à leur laisser suffisamment d'espace pour qu'ils puissent

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s'exprimer, pour qu'ils puissent délivrer leur message. Mais comment ça se fait, je sais pas.

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Sur toutes les démarches scientifiques que j'ai pu avoir, que j'ai pu faire en fait,

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je m'aperçois que... Enfin faire de la recherche. En tout cas ça crée des vocations, parce qu'il y

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en a pas mal que je récupère après en conduit de projets innovants, qui est le module qu'on

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fait en M1. Et après il y en a aussi qu'on récupère après en Spestat quoi. Donc je sais pas si ça

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amène les gens à faire de la recherche, mais en tout cas ils ont envie de continuer à faire

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certaines choses, et à les faire dans un certain état d'esprit. Est-ce que tu penses que c'est une

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démarche qui pourrait être réinvestie par d'autres, transférée à d'autres enseignants ? Je pense que

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c'est compliqué quoi. Parce que évidemment on a tous notre histoire. Et donc je pense que ça

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relève du personnel. Donc je pense qu'en fait il y a des techniques qu'on peut transmettre.

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Moi je suis par exemple pour la maïotique. Donc en fait il y a des modes opératoires qu'on peut

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transmettre, et dont on pense qu'en fait c'est des bons modes opératoires, parce qu'en fait on voit les

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gens progresser. Est-ce que tu peux expliciter ce que tu mets derrière maïotique ? De se dire en fait

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je peux réfléchir par moi-même, je ne suis pas obligé de me reposer sur des connaissances,

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en fait je peux générer de la connaissance, je peux me faire confiance, je peux discuter face à un

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adulte, face à un sachant. Ça pour moi c'est primordial. En fait je me mets d'un certain point

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de vue sur un même pied d'égalité, et je co-construis avec des collègues. Pour moi c'est

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tout ça la maïotique. Donc la maïotique pour moi c'est un moyen, c'est la voie royale, c'est une

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voie intéressante pour amener les gens à penser en autonomie. Je pense qu'en fait dans une école

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comme la nôtre, en fait on a des responsabilités, les ingénieurs ont des responsabilités. Et moi

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mon boulot c'est de leur dire qu'en fait ils ont des responsabilités sociétales, je pense. Et puis

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après mon éclairage, le savoir-faire que j'ai, c'est-à-dire la stat, c'est de leur dire qu'ils

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peuvent assumer ces responsabilités sociétales de façon quantitative, avec des outils statistiques.

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Et puis après, comme je ne peux pas faire de la stat sans support, j'essaie de mettre dans mes

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propositions des sujets de société. Mais je pense qu'en fait, notre posture, ma posture,

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mais j'en sais rien, la posture qu'on devrait tous avoir c'est de former des gens responsables

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et leur donner envie de faire avancer la société. De la faire avancer pas au sens de la croissance,

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mais au sens d'aller vers un monde plus juste. Voilà ce que j'essaie de faire.

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A travers ce dispositif, Sébastien Lea affirme une pédagogie fondée sur la confiance,

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l'engagement et l'émancipation intellectuelle. Il considère que la maïotique est un bon mode

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opératoire, accompagner les étudiants pour qu'ils puissent eux-mêmes produire du sens,

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générer des connaissances et devenir autonomes. En travaillant sur des sujets ouverts,

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porteurs d'enjeux sociaux, il encourage une posture critique et responsable. Au-delà des résultats,

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c'est le cheminement qui compte, les hésitations, les tâtonnements, les prises de risques collectives.

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Cette démarche, enfin, crée des espaces où les étudiants peuvent véritablement faire bouger les

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lignes.